vendredi 15 juin 2007 :
Le vent s'est bien levé pendant la nuit. Nuit qui fut dure pour bon nombre de notre équipage ...
Au petit matin 3 membres d'équipage sont malades. Nous avons fait bonne route et sommes plustôt optimistes sur notre heure d'arrivée à l'aber Wrach. Hélas le vent souffle fort 20 noeuds à 25 noeuds et du SO ce qui ne facilite pas vraiment notre entrée au port.
Nous allons passer finalement la journée à tirer des bords plus ou moins carré pour rentrer.
L'équipage a beaucoup souffert par la mer formée, la pluie, le vent et le temps gris.
On aurait pu rêver mieux pour un départ.
Le moral est au plus bas. Nous profitons quand même de l'entrée dans l'aber Wrach avec un rayon de soleil, le seul de la journée.
Samedi 16 juin 2007 :
Après mûr débat et conversation, et en fonction des résistances de l'équipage, décision est prise de faire route sur les îles Scilly pour un amarinage.

Puis peut être cap sur les Açores si tout va bien ou sur l'Irlande ou l'Angleterre.
Nous attendrons dimanche que Laure ma compagne en balade dans le coin nous dépose des cartes de l 'Irlande.
En attendant nous en profitons pour visiter les environs plutôt sympathiques quoique toujours sous une pluie soutenue. Le petit port en pleine expansion est heureusement bien pourvu en Pubs. Un enterrement de vie de garçon rendra l'ambiance fort sympathique et nous ne rentrerons pas dormir sobre...
Lundi 17 juin 2007 :
Départ matinal pour les Scilly. Premier incident, Tang se prend le coffre arrière sur le nez! AIE!

Puis c'est l'enchaînement ... Benito notre cuistot est malade comme un chien une heure après notre départ.
Le temps est pourri. Pluie, froid, vent violent, grosse houle mettent tout le monde dans un sale état.
Gerbouille et compagnie pour toute personne qui rentre dans la cabine.
Le bateau marche heureusement bien et le pilote automatique tient bien la route lui !
Le passage des rails est le moment le plus fun, on slalome entre les cargos. Sinon la traversée n'aura rien d'intéressant à part peut être un oiseau lui aussi épuisé qui fera une petite halte sur notre mât.
L'arrivée de nuit sur les Scilly est salutaire mais toujours sous la pluie.
Nous avons mis moins de temps que prévu : moins d'une 20-taine d'heures contre un peu plus de 24 selon nos estimations.
Nous n'avons pas eu de vent inférieur à 20 noeuds et beaucoup de rafales à 25, 28 noeuds.
Mardi 18 juin :
Etant arrivé de nuit dans la baie de St Mary nous avons pris le premier coffre disponible. Bien mal nous en a pris, à 9h00, le harbour master frappe sur la coque du bateau pour nous faire payer. Il nous signifie que la bouée que nous occupons est réservée aux 60 pieds. Il veut qu' on bouge et de préférence tout de suite. Pffff pas de grasse mat. pour les frenchys. Enfin on arrivera quand même à se recoucher après.
Visite de l île l'après-midi et de ces pubs forts sympathiques. 
La météo pourrie annonce un avis de grand frais force 7 pour cette nuit.
Mercredi 19 juin :
Nuit ventée et agitée dans les mouillages ça souffle dur mais on est de bon dormeur ... surtout après la traversée.

La houle et le vent musclé nous contraignent à débarquer à l'opposé de la capitainerie. Faut dire que sans moteur à 3 dans une AX2 + deux pagaies ....
Nous profiterons de la journée plus ou moins ensoleillée avec quelques bons sommes sur des plages magnifiques.
Jeudi 20 juin :
Nous avions initialement décidé de partir en Irlande ce matin. Hélas la météo n'est pas très clémente mais n'annonce pas de vent fort.
Nous ferons l'expérience de mauvaises informations météos.
On se fait bouffer par un vent de 30 noeuds et des rafales à 35 ! Quand à la houle ... pffff 2,5 m à 3 m
Sous l'effet de la houle et des chocs répétés, l'étai larguable qui n'était pas gréé se détache. Tang devra crapaüter sur le pont pour le récupérer avant qu'il ne cause des dégâts. On notera la perte d'un écrou du ridoir.
Pour la sécurité du matériel et de l'équipage retour sur St Mary. On n’est pas venu jusqu'ici pour tout casser et se faire bastonner.
On visitera une île voisine Tresco ou le climat est méditerranéen. Très sympa. Nous rencontrerons un couple Britanniques qui viennent chaque année au Scilly, voilà une occasion pour Benoît et moi de travailler notre anglais. Les sujets serons variés et plutôt éclectiques ( Ce qui mettra un peu en panique nos amis et sera plutôt dur pour mon manque de vocabulaire ...).

Vendredi 21 juin :
Compte tenu des differents temps de traversée allée et retour. Plus les régimes de vent qui se présentent, nous quittons St Mary pour visiter le sud de l'Angleterre et rendre visite à une copine qui vie à Dartmouth.
Première journée intéressante en mer, vent correct secteur N 10 à 12 noeuds soleil et mer peu agitée. On peut enfin apprécier une traversée ! Enfin faire sécher nos affaires trempées. Faut dire que l'intérieur d'Avelus commence à ressembler à un sonna sans le chauffage ...
Nous prenons cap sur Penzance et le contour des îles est un spectacle magnifique qui nous fait oublier nos précèdentes déconvenues. Même si on a un petit goût amer de nos destinations perdues .
Soyons philosophes on est là pour le plaisir alors ... on va se faire plaisir dans le sud de l'Angleterre.
L'arrivée à Penzance sous le soleil couchant est des plus apreciée. Nous trouvons place dans le bassin fermé. Le harbour master fort sympathique nous gratine de quelques blagues typiquement britanniques.

La soirée semble être en bonne voie car en ville c'est la fête du village avec feu d'artifice prévu pour 23h00.

Samedi 22 juin :
Belle journée en vue le temps n'est pas super mais quelques rayons de soleil peuvent venir nous surprendre ... La baie est fort jolie et une sorte de petit mont st Michel se trouve en plein milieu.

Notre destination est Helford River. Le temps reste mitigé mais nous profitons d'une mer calme avec un bon vent et quelques éclaircies.
Cette rivière située de l'autre côté de la baie de Falmouth est très bien abritée de tout vent et propose quelques bouées payantes. Nous ne voulons pas une fois de plus payer une taxe aux anglois. A quelques encablures de là, une petite crique charmante s'offre à nous. La "pioche" est jettée. J'ai une total confiance en cette nouvelle ancre, et elle ne me trahira pas !

Quelle joie de pouvoir souffler dans un coin joli et free ! Le moral est au beau fixe. Benito va tenter de faire du pain avec sa cocotte minute et le réchaud du bord attention les yeux ... Nous allons peut être avoir du pain frais demain matin. En tout cas ce soir on savoure des crêpes en déssert, merci m'sieu le cusito !
Dimanche 23 juin :
Nous savourons la tranquillité de ce mouillage sauvage au pied de la campagne anglaise verdoyante (car très arrosée) Le pain préparé la veille par notre cusito est une réussite totale.

Félicitation.
Un pur délice à la française. (On est quand même bien stéréotypé avec notre pain nous les froggys)
Les pluies persistantes n'entament pas notre soif de découverte. Nous débarquons pour aller à pied à Falmouth. Une grande promenade en perspective plus d'une 15zaine de kilomètres .... pffff. Pour moi seul le stop peut nous sauver. Et nous le serons rapidement ! Un jeune glawish nous prend après seulement quelques kilomètres de marche. Fort sympathique mais plutôt rapide au volant (il démarre avant même que nous ayons fermé les portes de la voiture) Le chemin et le temps de transport en voiture nous fond découvrir que le retour va être très long si personne nous prend en stop pour le trajet inverse...
La ville de Falmouth est fort sympathique et même si on est Sunday close pas mal de petites boutiques sont ouvertes. Ce sera l'occasion d'envoyer quelques cartes postale tout en buvant guinesses, bières et gins tonic dans un pub recommandé par notre chauffeur.

Conscient du trajet retour plutôt long nous décidons de ne pas passer la soirée en ville. Le stop s'averre plus difficile dans ce sens retour ... Mais bon nous longeons la côte et le paysage est magnifique. Nos efforts de stop serons quand même récompensés et notre bienfaiteur fera même le détour pour nous déposer au pied de notre mouillage intrigué surement par ces trois jeunes frenchy et leur navire.
Lundi 24 juin :
Nous quittons notre mouillage sauvage pour Plymouth sous une pluie d'enfer. A ça tombe fort et droit. Enfin depuis notre départ de Saint Malo on en a pris l'habitude. Par contre les choses vont se gâter une heure plus tard. Si sous cette première pluie le vent était modèré maintenant il se déchaîne. On enroule une partie du génois, on prend deux ris (le max sur Avelus) et on voit l'anémomètre monter, monter, 25 kts, 30 kts ... On roule tout le génois, pour faire route sous grand voile seule au près serré et avec un vent constant de 40 kts et des rafales à 47 au max ... 
Autant dire que la mer ne nous épargne pas.
Avelus ne semble pas trop souffrir. Ce cap très serré et la grand voile seule ne le font pas trop gîter, il avance sans forcer à 4 noeuds. Mais pas plus car la mer formée le fait buter régulièrement et perdre tout son élan. Pour nous c'est un peu différent, le doute puis la raison. On ne va pas continuer jusqu'à Plymouth, notre refuge sera Fowey. Le bloc marine annonce un ponton de 120 mètres de long et des bouées visiteurs. Encore une fois c'est pas vraiment la réalité ... Mais bon on arrivera quand même à rester la fin d'après midi et la soirée sur ce petit ponton de 30 mètres réservé pour des stops express de maximum 2 h.

Faut dire que vue les conditions climatique il n'y avait pas foule!
La ville est sympa mais très petite. Y à pas grand monde et juste deux pubs ce qui est très peu pour l'angleterre.
Mardi 25 juin :
Le temps semble plus clément aujourd'hui. Mais par prudence et pour le tester on grè l'étai largable plus la trinquette. L'écrou perdu aux Scilly sur le ridoir ne semble pas gêner pour son établissement. Par contre il faut se rendre à l'évidence il est plus qu'impossible de le poser lorsque ça bastonne avec ce type de ridoir classique.
Le vent est bien tomber pendant la nuit et la trinquette ne sera pas de grande utilité. C'est l'occasion de tester le foc de route. Il s'avère parfait. Très bien taillé il propulse Avelus presque aussi bien que le génois.
Notre destination est Dartmouth. Vu que le trajet n'est pas long on décide de pêcher. Ce sera sans résultat. En effet il faudrait des maquereaux dopés pour nous suivre à 8 noeuds et sur des surfs à 10 !
Pour la pêche on reverra la copie si on doit faire route au moteur. On remplace donc les lignes de pêche par l'hydrogenerateur. Ce sera là son dernier voyage car on s'aperçoit un peu plus tard de la perte de toute notre ligne (boute+hélice) bouououou du matos tout neuf ... et plus de courant pour le pc ... fait chier !
Seule récompense l'arrivée, très jolie et toute à la voile, à Dartmouth où nous attend Kate une copine.

Nous irons à la Dart marina ou nous craignons le pire pour le prix des pontons ...
La soirée sera excellente avec un dîné chez kate et pas mal de vin ... on ne rentrera pas au bateau ce soir ... pas possible de revenir en voiture pour personne ...

Mercredi 26 juin :
Engliche breakfast, balade dans la ville et shoping c'est notre dernière escale avant de rentrer en france. On revoit kate cette aprèm pour découvrir l'arrière pays et ces châteaux détruits par les frogguy . Tang prépare une mousse au chocolat pour le retour de notre promenade c'est encore une première dans Avelus, surtout avec des produits anglais.
Belle balade et pas mal de frayeurs sur les routes du Devon. Pas la place pour se croiser alors quand on rencontre une voiture, on se jette dans le végétation ... en espérant qu'il n'y ai pas de mur caché.

Ce soir nous ne restons pas à la dart marina car le prix est vraiment excessif, 37 livres la nuit! A ce tarif il y a des baignoires dans les sanitaires.
Nous jetterons la pioche dans la rivière Dart un peu plus en amont.

Jeudi 27 juin :
C'est aujourd'hui qu' on rentre pour la France ... snif fini les pubs et la guisnesse. Une longue nav de 24 heures environ nous attend.
Une surprise à la glawish nous est réservée au moment où nous levons l'ancre : un bateau du port nous accoste. Le harbour master nous demande une taxe. Faisant mine de ne pas comprendre on lui fait remarquer que nous sommes à l'ancre et que c'est gratuit. Mais il le sait bien ce foutu rosbif, il vient simplement prendre la taxe pour l'utilisation de la rivière. Tous les moyens sont bons pour ponctionner les plaisanciers. Bref pas mécontents de quitter ce lieu hors de prix.

Le vent semble bien établi et régulier mais nous est contraire une fois de plus. Nous ferons route au près bon plein toute la journée. Notre salut viendra après le plateau des Minquiers ou nous devrions être sur un cap plus portant si le vent ne tourne pas dans la nuit. La houle importante mais pas trop serrée nous contraint à fermer les panneaux de pont car les vagues le balayent en permanence. Ce qui ne va pas tarder à éprouver l'étanchéité des joints du panneau de roof. Mais voilà rien de grave si ce n'est un peu d'eau. Moi ça m'horripile plus qu'autre chose mais pour l'instant je ne peux rien y faire.
Toujours sous voiles avec le foc de route et toute la grand voile, notre vitesse est très régulière, 6,5 noeuds au gps. L'équipage supporte bien la houle et la gîte prononcée du bateau. Nous tournons tous à la barre sans utiliser le pilote automatique. C'est plus sympa et ça occupe car y a pas grand chose à voir. Seul le passage des rails est rigolo.

C'est toujours un plaisir de voir et éviter ces monstres d'acier.
Nous arriverons avec 4 heures d'avance sur nos estimations, partis à 12h00 nous arrivons à 7h00 soit 19h de nav.
Nous sommes le vendredi 28 juin après 15 jours de navigation nous reposons le pied sur le sol Malouin.
Beaucoup de souvenirs, et comme bilan de nos pertes une hélice d'hydro générateur, la gaffe perdue dans la nuit (enfin on pense car elle était restée sur le pont), une fourchette et un couteau dans la Dart rivière. Bref pas de grosse casse. Ce qui n'est pas trop mal au vu du vent qu' on a pu avoir.
Nos meilleurs investissements pour ce voyage auront été les bottes, les vestes et les pantalons de quart. Pour nos prochains trips on espère avoir plus de soleil et un peu moins de vent ou sinon plus portant pour nos destination.
L'équipage est ravi. Il n y a eu aucun coup de gueule, ni de prise de tête ce qui est pas mal. Seul votre serviteur a pété un câble tout seul à l'avant du bateau, pour une raison qui reste encore un mystère. Mais bon comme ça, c'est fait et ça ne touche personne d'autre que le vent et la mer !
On est tous prêt à repartir mais soleil et vent portant seront les bienvenus !
Capt gabdundee & Avelus Team 2007

Tang publicrelation men, Capt gabdundee , Benito kitchenboy
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